top of page
Rechercher
  • Bernard Meier

Une poubelle, jusque dans son dernier souffle

(A propos de la disparition du Matin)

J'ai écrit cela au rédacteur en chef de la Tribune de Genève. Suis peut-être vieux jeu, sur ce coup-là, mais j'assume. Longue vie à une vraie presse d'information, que l'évolution "poubelle" du Matin a largement contribué à faire disparaître. Monsieur le Rédacteur en chef, C'est avec un sentiment d'incompréhension que je découvre, en page 27 de l'édition de la Tribune de Genève, le "pseudo" avis mortuaire concernant Le Matin. Si je peux entendre les regrets des collaborateurs de ce titre suite à sa disparition, j'ai plus de mal à comprendre que votre journal ait pu accepter de publier cet avis, du moins en le plaçant dans les pages mêmes où de vraies et profondes douleurs et tristesses de familles, de proches s'expriment pudiquement. Depuis plus de 25 ans (au moins), Le Matin s'est affiché comme la "poubelle" de la presse romande. Jusqu'à son dernier souffle, il aura donc conservé son rôle de "titre à scandales" ou son appartenance à la presse de boulevard. J'ignore qui sont les personnes à l'initiative de la (mauvaise) plaisanterie de ce jour et ne tiens d'ailleurs pas à le savoir. J'ose juste espérer que votre rédaction n'est pas complice de cela... à moins que La Tribune de Genève n'ait d'ores et déjà décidé de reprendre la place de "poubelle" laissée vacante par le défunt. avec mes salutations (les condoléances étant laissées aux situations qui le méritent réellement). Bernard Meier

P.S. Le fait que d'autres journaux aient également publié cet "avis" (cf. Le Temps) n'enlève rien à mon commentaire ci-dessus. Placé n'importe où ailleurs dans vos éditions, cet avis aurait pu être considéré comme (éventuellement) drôle. A l'inverse, ce qui a été fait est plus proche de l'irrespect et de l'indécence. Que les journalistes qui se mobilisent (légitimement) aujourd'hui dans les rédactions n'oublient pas que c'est d'abord la qualité de leur travail qu'ils ont à défendre et à valoriser, et non le maintien à tout prix d'une presse qui ne joue pas/plus son rôle.

Réponse du rédacteur en chef de la "Tribune de Genève" (il m'a répondu, c'est déjà ça):  1) La rédaction n'a pas de vue sur les avis mortuaires, 2) Mon message est insultant pour les lecteurs du "Matin" et pour la "Tribune de genève" 3) Je suis un donneur de leçons irrespectueux... Comme quoi, faire part d'un avis personnel, avec un peu d'acuité, ne semble pas recevable; la seule défense étant de "déclasser" mon propos, sans aucune entrée en matière sur le fond. Pas trop rassurant, dès lors qu'on se recentre sur l'objet premier de mon message et sur le rôle et la place de la presse en suisse romande.

15 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

email = boulot ?

Vous recevez une soixantaine (au minimum) d'emails par jour… mais un de plus, c'est trop ! Pourquoi le courriel n'est-il perçu que sous un angle professionnel, alors qu'il peut être un vecteur de mess

bottom of page